hörstück …. das rauschen der stadt

„Les Souffles de La Joliette – Das Rauschen der Stadt“. Part 1: L´arrivée / Ankommen.

Hörstück über urbane Umstrukturierungen in der La Joliette von Marseille (deutsch, française, español, 22min).

TRANSCRIPTION 

_Übersetzung_Traduction

Freitag 27.7., 21 Uhr

Es dämmert, wird langsam dunkel.

FRAC, Studio, Hinterhof.

 

Vendredi 27 juillet à 21h00

La nuit tombe lentement.

FRAC, studio, cour arrière.

 

 

3. August 09:15 Uhr

Hinterhof, offene Fenster.

Kurz bevor die Hitze kommt etwas zu lüften.

 

3 août 09h15

Cour arrière, fenêtres ouvertes,

juste avant que la chaleur ne vienne,  aérer un peu.

Marseille, Mittwoch 7.8. 08:10 Uhr

Eine Sequenz von Aufnahmen.

Ich beginne drinnen.

Im Betonzimmer.

 

Marseille, mercredi 7 août 08h10

Une séquence d’enregistrements.

Je commence à l’intérieur.

Dans la pièce en béton.

 

Es ist sehr still, hallt ein wenig. Das Gröbste wurde durch Schallschluckplatten abgedämmt.

Vom Innenhof etwas Vogelgezwitscher.

Rauschen von Klimaanlagen. Tram.

 

C’est très calme, ça résonne un peu. Le plus gros a été isolé avec des panneaux insonorisant.

 

Gazouillements des oiseaux de la cour intérieure.

Bruit des climatisations. Tram.

 

Aus dem Fenster in den Hinterhof.

 

Als könnte man schon die Hitze hören, obwohl noch früh am Morgen.

 

Par la fenêtre, dans la cour intérieure.

Comme si on pouvait déjà entendre la chaleur, bien que tôt le matin.

Ich verlasse mein Zimmer. Gehe durch den Gang.

Parkhausbeton.

 

Je quitte ma chambre, marche dans le couloir.

Béton de parkings à plusieurs étages.

Zu Beginn der 1990er Jahre gab es in La Joliette ein ganzes Universum von Hafengeräuschen, aber das waren nicht die Geräusche eines Industriefhafens, sondern ein sehr komplexer Lärm des Hafenbetriebs, der Verkehr der Karren, das Surren der RoRos beim Beladen, die Lastwagen, die Kräne, das Geräusch des Meeres und der sehr großen Schiffe. Au début des années 1990, La Joliette était un univers sonore portuaire, mais ce n’était pas un bruit de port industriel, c’était un bruit très complexe d’activités portuaires, de trafic de bagnoles, le ronronnement du chargement, les camions et les grues, le bruit de la mer et des très gros bateaux.

 

Und über alldem eine große Stille :  die Rue de la République.

Die schweigende Stadt.

Et par-dessus tout cela, un grand silence : la Rue de la République.

 

La ville silencieuse.

 

Für lange Zeit integrierte sich der Hafen vollständig in die Stadt, die Waren wurden in der Stadt gelagert, Handel wurde in den Strassen, auf den Plätzen überall getrieben…

….dann gab es die Spezialisierungen, mit der industriellen Revolution, entstanden spezielle Orte und klar zu identifizierende, unterschiedliche Kategorien von Aktivitäten.

Pendant très longtemps, l’activité portuaire s’intégrait totalement dans la ville, les marchandises étaient stockées dans la ville, les échanges commerciaux se faisaient dans les rues, sur les places, partout…

…progressivement, les choses se sont spécialisées, au moment de la Révolution industrielle, on a commencé à avoir des espaces spécialisés, et à identifier clairement les différentes catégories d’activités.

 

 

Die Stadt und der Hafen trennten sich, zunächst gab es einen neuen Blick auf den Hafen und es zeichneten sich die Grenzen des Hafens ab.

Da gibt es die große Kaimauer, die den Blick aufs Meer beschränkt, das ist eine Barriere.

Die Idee war es den Blick über die Kaimauer zu heben.

La ville et le port se sont séparés. D’abord on a gagné une nouvelle vue sur le port, ses frontières se dessinaient.

Il y a la digue, qui bouche la vue sur la mer, c’est une barrière. L’idée était de lever les yeux par-dessus la digue.

Wie lässt sich die Porosität organisieren ?

Wohlwissend, dass sich der Hafen ständig verändert, es gibt weniger und weniger Handel mit Waren und mehr Passagierverkehr. Und das sind ganz andere Schiffe.

Comment organiser la porosité ?

Sachant que le port continue d’évoluer, il y a de moins en moins de trafic de marchandises, de plus en plus de transport de passagers.

Et ce ne sont pas les mêmes bateaux.

 

In La Joliette kam ein ständiger Fluss von Autos über die Straße an, eine Hochstrasse mit ganz engen Metallbegrenzung, die die ganze Zeit schepperten. Eine große Lärmverschmutzung durch die Autos. La Joliette était le point d’arrivée du flux des voitures sur la passerelle, une route surélevée, bordée de très étroites barrières métalliques qui font du bruit.

Grosse pollution sonore des voitures.

 

 

Marseille Dienstag 22:15 Uhr

Aus dem Betonzimmer in den Hinterhof.

Heute, das erste Mal ist viel Leben im Hinterhof, verschiedene Geräusche

Musik, Babygeschrei,

das Rauschen der Stadt

 

Es ist wahnsinnig schwül, Sommerhitze,

vielleicht treibt die Hitze die Geräusche raus aus den Räumen…

 

 

Marseille, mardi à 22h15

De la pièce en béton à l’arrière-cour.

Aujourd’hui, pour la première fois, il y a beaucoup de vie dans l’arrière-cour, des sons différents, de la musique, des pleurs de bébé, le bruissement de la ville.

 

Il fait lourd, la chaleur de l’été,

peut-être que la chaleur chasse les bruits qui sont dans les pièces…

 

 

Bist du schon mal in das Haus gegangen?

– Sind die Häuser meistens offen? Jetzt nicht mehr.

Das hätte ich schon lange mal machen sollen, damit ich meinen Hinterhof sehe

Das ist eine andere Perspektive

 

Es-tu déjà entré dans cette maison ?

– Les maisons sont-elles généralement ouvertes ? Plus maintenant.

J’aurais dû faire ça il y a longtemps pour voir mon arrière-cours.

C’est une autre perspective.

Die haben wahrscheinlich die Tür aufgelassen wegen des Durchzugs.

Diese Hitze ist eine Chance für uns Stadtforscher.

Oder es ist einfach das Schloss kaputt, oder die Tür fällt nicht von selber zu.

 

Ils ont probablement laissé la porte ouverte pour faire un courant d’air.

Cette chaleur est une chance pour nous, explorateurs urbains.

Ou la serrure s’est juste cassée, ou la porte ne ferme pas toute seule.

 

 

Ich gehe die Straße entlang.

Vor dem College Jean-Claude Izzo die Baustelle des Bâtiment Corail.

Boulevard de Dunkerque, Marseille.

Tramhaltestelle « Euromed ».

 

Je marche dans la rue.

Devant le collège Jean-Claude Izzo, le chantier du Bâtiment Corail.

Boulevard de Dunkerque, Marseille.

Arrêt de tram « Euromed ».

Ich verlasse den Boulevard de Dunkerque, gehe einmal um die Baustelle des Bâtiment Corail zu Place Gantes, Rue Honoré d‘Urfé.

Vorbei am alten Gebäude wo es Klimaanlagen und Badezimmezubehör gibt

 

Je quitte le boulevard de Dunkerque, je me promène sur le chantier du Bâtiment Corail jusqu’à la Place Gantes, rue Honoré d’Urfé.

Je passe l’ancien bâtiment où l’on entend les climatiseurs et les accessoires de salle de bain.

 

In die Neubaugegend

um die Baustelle herum

 

Vers la nouvelle zone de construction

autour du chantier

 

Sportplatz. Jetzt sind Ferien, die Schule hat geschlossen im August.

Wie sich das hier anhört, wenn große Pause ist? Oder Kinder auf dem Sportplatz kreischen? Sie übertönen vielleicht sogar das Gehämmer und Geschepper der Baustellen.

Jetzt ist es wie ein stilles Loch.

 

Terrain de sport. C’est les vacances,l’école est fermée en août.

Qu’entend-on ici pendant la récréation ? Ou quand des enfants crient sur le terrain de sport ? Peut-être sont-ils même plus forts que le martèlement et le cliquetis des chantiers alentours.

En ce moment, ça semble à un trou tranquille.

 

Hier jetzt ist es gerade nicht so deutlich.

Wir hören vor allem Motoren von Verkehr, das ist nicht sehr differenziert

 

Ce n’est pas très clair ici pour l’instant.

On entend principalement des moteurs du trafic, ce n’est pas très différencié

Das hat was von einer akustischen Watte, da tröpfelt Musik, man hört die Bestecke von den Leuten, die da essen.

 

C’est un peu comme du coton acoustique, il y a de la musique qui goutte, vous pouvez entendre les couverts des gens qui mangent là.
 

So hört man überhaupt, dass da Wände sind, wenn man es nicht sehen würde

 

 

C’est comme ça qu’on entend qu’il y a des murs, même si on ne pourrait pas les voir.

 

Hörspaziergang, Listening Walk.

Ich habe immer verstanden es ist eine Einführung. Viele Künstler haben das aber nicht als Einführung, sondern als Stück betracht.

Und dann wird es pompös.

 

Promenade auditive, Listening Walk.

J’ai toujours compris que c’était une introduction. Cependant, beaucoup d’artistes l’ont plutôt vue comme une pièce de musique.

Et alors ça devient pompeux.

 

Wenn ich einen Hörspaziergang gemacht habe, habe ich gesagt, wir gehen ein nicht sehr langes Stück und dann sprechen wir. Während wir gehen sprechen wir nicht, das würde das Hören verkomplizieren.

Den einen war das nicht genug, die wollten noch asketischer werden, den anderen war das schon zu viel…

 

Quand j’ai fait une promenade auditive, j’ai toujours dit qu’on fait une petite promenade et qu’on parlera après. On ne parle pas en marchant, ça compliquerait l’écoute.

Pour certains, ce n’était pas suffisant, ils voulaient devenir encore plus ascétiques, pour les autres c’était déjà trop…

 

 

« La Joliette », das ist nur ein Name.

Vor allem aber ist es eine Idee.

 

 

« La Joliette », c’est juste un nom.

Mais c’est surtout d’abord un imaginaire.

Das ist der historische Name des Stadtteils, noch bevor im 19. Jhd. der Hafen entstand. Und es war die Gegend.

Das ist die Bucht die La Joliette zunächst gewesen ist, dann wurde sie zum Bezirk, und dann existierte dieser Bezirk sehr lange Zeit nicht mehr.

Denn sehr lange Zeit gab es keine Aktivität mehr. Es war nur ein Name, ein Name, der nebenbebei ziemlich erniedrigend war.

La Joliette «Va te jeter aux goudes » (Redewendung aus Marseille, etwa: «Geh dorthin, wo der Pfeffer wächst »).

Später wurde es wieder fröhlicher aber das hat nichts damit zu tun was es mal war und was es heute ist.

C’est le nom historique du quartier, avant même que le port ait été construit au XIXème siècle. Et c’était les environs. C’est l’anse de La Joliette, ensuite, c’est devenu le quartier, et ensuite pendant très longtemps ce quartier n’existait plus.

Car pendant très longtemps il n’y avait plus d’activité. C’était juste un nom, un nom qui était plutôt d’ailleurs dégradant.

La Joliette « Va te jeter aux goudes ».

 

Puis progressivement c’est redevenu quelque chose de joyeux, de chantant, mais ça n’a rien à voir avec ce que ça a été et ce que c’est aujourd’hui,

(Spanisch im Original)

… eine Moschee, die liegt oben an der Rue Fauchier oder Rue Malavale, in einem Strassenwinkel, da ist ein sehr großes Gebäude, das wie ein Schiff aussieht…. Das ist sozialer Wohnungsbau.

 

 

Der Entwurf ist von Rudy Ricciotti, der auch der Architekt des MUCEM ist.

 

(version originale en espagnol)

…une mosquée qui se trouve en haut de la rue Fauchier ou de la rue Malavale,

Au coin de rues, il y a un très grand bâtiment qui ressemble à un bateau…C’est du logement social.

Le design est de Rudy Ricciotti, qui est aussi l’architecte du MUCEM.

Klar, das CAF, und Saint Jean de Dieu… Weiter oben beim Platz Marceau gibt es eine Institution für tagsüber, da kann man nicht schlafen.

 

 

– Es gibt viele Obdachlose…?

Die Gegend ist ein zentraler Ort für Menschen ohne Adresse.

 

Bien sûr, la CAF, et Saint Jean de Dieu… Plus haut, sur la place Marceau, il y a une institution pour les activités de jour. Mais on ne peut pas dormir là-bas.

– Il y a beaucoup de SDF ?

Le quartier est un lieu central pour les personnes sans adresse.

 

…Euromed baut viel sozialen Wohnungsbau in ihren Bauabschnitten. Es gab es eine sehr große Anforderung an den sozialen Wohnungsbau, denn der soziale Wohnungsbau hat in Frankreich ein sehr schlechtes Images. Das ist ein Synonym für arme Menschen, Ausländer. Für sie (Euromed) war es eine Art das Bild des sozialen Wohnungsbau zu verändern, durch architektonische Qualität.

 

…Euromed Méditerranée construit beaucoup de logements sociaux dans ses phases de construction. Il y avait une très forte demande de logements sociaux, parce que le logement social a une très mauvaise image en France. C’est synonyme de pauvres, d’étrangers. Pour eux (Euromed), c’était une façon de changer l’image du logement social, par la qualité de l’architecture.
La Joliette das ist nur ein Name.

Vor allem aber ist es eine Idee.

« La Joliette », c’est juste un nom.

Mais c’est surtout d’abord un imaginaire.

Plötzlich wird La Joliette ein administrativer Stadtteil, ein Business Center. Es wäre nötig, das «Joliette» fröhlich meint, festlich, aber da ist noch viel Arbeit zu tun bis es festlich wird,

Also hat der Name historische Beständigkeit gegenüber solchen ganz verschiedenen Assoziationen

Man weiß nicht genau wo La Joliette aufhört und wo das nächste Quartier beginnt.

La Joliette, das sind mal die Menschen, die Orte, morgen kann es das Hafenbecken sein, wenn es kein Leiden mehr gibt.

Man weiß es nicht.

 

Tout d’un coup, La Joliette devient un quartier administratif, un « Business Center ». Il fallait que « Joliette », ce soit joyeux, festif, mais il y a encore du travail à faire pour que ce soit festif.

Le nom a donc une permanence historique face à des associations très différentes.

On ne peut même pas préciser où s’arrête physiquement La Joliette et où d’autres quartiers commencent.

La Joliette c’est à la fois les gens, les lieux, demain ce sera peut-être le bassin du port quand il n’y aura plus de souffrances.

On ne sait pas.

 

La Joliette ist vor allem ein Lärm von Debatten.

 

La Joliette c’est d´abord le bruit des débats.

Fotos, Forschung, Recordings, Script:    Kathrin Wildner

Editing, Sounddesign:                               Katharina Pelosi

Interviews Voixes/ Stimmen:                 Charles Andre, David Escobar, Franck Geiling, Piere-Yves Graf, Florence Hanin, Camille Hager, Hendrik Sturm, Kathrin Wildner, Justin Winkler, Franco Zecchin

Marseille/Hamburg   2018/2019

Mit Unterstützung vom Goethe Insitut Marseille und Frac Paca.